nouvel article mis en ligne le 23 juillet 2015, de Dijon
Mardi 23 –Vendredi 26 juin 2015 – Venise
Nous avions deux nuits à passer en mer et dormions merveilleusement bien sur le coin de pallier où nous avions étendu nos matelas.
Je pensais que notre bateau passerait par le Grand Canal et que nous arriverions ainsi sur Venise par l’eau. mais seuls les bateaux de croisière empruntent désormais cette voie maritime, les autres étant détournés sur le port de Fusina. Néanmoins, après plus de trente heures de navigation, l’entrée dans la lagune fut impressionnante et cette glissade dans l’étroit goulet creusé dans ces eaux si peu profondes signifiait vraiment la fin du voyage. Petite pensée pour Marco Polo et l’émotion qu’il dut ressentir.
Trois jours dans Venise à se perdre dans le labyrinthe de rues et de canaux, de coins de palais en placettes et angles d’églises. La circulation nautique y est dense et provoque d’importants
remous qui rongent les bases des bâtiments. J’aimais les nuances de roses et de blancs des briques des façades, tout en sachant bien que le responsable en est le salpêtre. J’aimais les
campaniles qui penchent comme la tour de Pise, les dômes gris et verts des églises, les colonnades des façades, et surtout, surtout, ces gros pieux de bois auxquels sont attachées les
embarcations, sortes de totem les pieds dans l’eau, parfois enchaînés par trois ou quatre comme de vieux amis qui s’épaulent. Les mosaïques dorées de la basilique et les quatre chevaux qui
dominent la place St Marc sont superbes et plus spécialement les originaux conservés à l’intérieur, datés du deuxième siècle av. JC et déplacés de l’hippodrome antique de Constantinople dans les
années 1200. Les nuances d’or et de bleu du bronze les rendent encore plus précieux. J’eus du mal à apprécier les Tintoret et les Véronèse et les dorures des plafonds à caissons du Palais des
Doges mais fut plus que ravie de voir une exposition du Douanier Rousseau dans les salles adjacentes.
Nous suivions un itinéraire de pistes cyclables jusqu’à Padoue. C’était bien agréable et apaisant ces canaux bordés de peupliers dans un paysage très plat planté de maïs.
Puis nous décidions de couper au plus court vers Vérone, évitant Vicenza. Garmin se chargea de tracer l’itinéraire pour nous. Tout droit. Nous ne vérifions pas les dénivelés et ce fut tout de suite un joli col pour franchir les collines Euganéennes. Le plus drôle c’est qu’en ce dimanche matin nous nous trouvions sur le parcours d’une course cycliste. Nous nous faisions doubler par des mecs en maillots et caleçons adéquats, chevauchant des bécanes ultra légères mais j’aurais bien voulu les voir avec des charrettes de 45 kg ! Et nous, nous ne serions pas à table devant un bon ragoût à midi.
L’arrivée sur VéroneVérone nous parut longue par cette grosse chaleur, sans parler de l’arrivée au camping situé, une fois de plus, au sommet d’une colline. Nous y arrivions absolument exténués
vers 18 h. Personne à la réception. Qu’à cela ne tienne, nous montions la tente sur le premier emplacement venu afin qu’elle ait le temps de sécher. La deuxième urgence était de boire et manger,
puis j’allais m’inscrire. Que nous nous soyons installés sans son aval ne plus guère à la petite jeune de l’accueil et elle me demanda de déménager pour aller m’installer sur un emplacement
spécial pour petite tente, en bas du terrain, en bas d’un chemin très pentu qu’il faudrait remonter le lendemain en poussant les vélos. « Non. Nous ne bougerons pas » - « Pourquoi ? » - «
Parce que nous sommes trop fatigués. C’est non. » C’est moi qui n’appréciai pas quand elle m’annonça le prix : 36 € la nuit ! Des emplacements minuscules, un coin vaisselle dégueulasse, des
sanitaires insuffisants. Du vol tout simplement et à ce tarif nous ne resterions pas deux nuits. Et Juliette pouvait bien chialer toutes les larmes de son corps, nous n’irions pas chanter sous
son balcon.
Nous allions maintenant suivre la Via Claudia Augusta, l’ancienne route romaine qui, en un peu plus de 700 km, relie Venise à Augsburg (non loin de Munich).
Dès la sortie de Vérone nous trouvions la piste cyclable qui devait nous conduire jusqu’en Autriche. Une voie bien entretenue, bitumée, bien aménagée, avec des bancs et des lieux de pique-nique,
le long de canaux ou de l’Adige, parfois dans des bois de chênes ou de hêtres. Quand on pense que la France n’a même pas su terminer la piste du Canal du Midi !
Dans les villes de cette Vénétie, nous notions également beaucoup de pistes cyclables très empruntées par les cyclistes de tous âges, sportifs, baladeurs ou ménagères allant faire leurs courses.
Très vite aussi, 20 km après Vérone, commença le massif montagneux. Nous attaquions les Dolomites. Nous notions que, comme le long du Danube deux ans auparavant, nous roulions en contre sens de
la majorité des autres cyclovoyageurs. Allemands et Hollandais descendaient tous vers le sud, beaucoup moins chargés que nous d’ailleurs. Un couple franco allemand nous doubla cependant. Ils
rentraient chez eux à Stuttgart après une virée de deux ans à travers l’Asie et l’Australie. Il faisait très chaud et lourd. A 14 h nous nous posions avec soulagement dans le jardin camping d’une
chambre d’hôtes à la ferme, dans cette vallée coincée entre deux montagnes abruptes. Une autre tente était déjà plantée, celle d’un marcheur plus que sexagénaire parti de Hollande en tirant sa
carriole depuis deux mois. Il comptait arriver à Rome fin juillet. Chapeau ! Toute la vallée est plantée de vignes et en voyant l’ouvrier déguisé en scaphandrier pour traiter son immense vignoble
je me demandais comment ce raisin mûri dans le vacarme de l’autoroute et de la voie ferrée pouvait donner du bon vin.
Les montagnes s’élevèrent, les parois étaient belles, la rivière et la piste cyclable aussi, mais coincée entre la voie ferrée et l’autoroute nous étions abrutis de bruit. Une fois de plus la bande son n’allait pas avec le décor.
Peu avant Bolzano nous franchissions la ligne frontière entre les contrées de langue italienne et germanique et tous les panneaux de signalisation furent écrits dans les deux langues.
Des sommets encore enneigés nous barraient l’horizon et m’intimidaient plus encore que l’approche de la Cordillère des Andes en 2013. En contresens arrivaient des cyclos très légèrement chargés, faisant sans doute étape dans les hôtels, qui regardaient, amusés, notre volumineux paquetage. Je les entendais penser « eh bien ! Ils vont en baver ces deux là ! » La suite risquait de ne pas être facile. Une fois de plus, tout en peinant et transpirant, je faisais l’inventaire de mes sacoches. Qu’avions nous d’inutile ? L’Ouzo ? la bouteille d’huile d’olive ? les bouquins ?, les carnets de croquis ?, les tubes de gouache ?, le kilo de riz ou celui de céréales ? Nous croisaient ou nous doublaient également dans un bruit d’essaim des cyclos sportifs et il y avait intérêt à se garer et les laisser passer car il semblaient ne pas savoir se servir de leurs freins.
Et puis nous sommes tombés dans les pommes. La culture intensive de la vigne a fait place à celle des pommiers et, en cette période de traitement aux pesticides, les vergers sentaient le chou pourri.
A Merano nous avons enfin quitté l’autoroute et commencé à grimper. La vallée de l’Adige s’est rétrécie, la rivière devint un torrent impétueux et les sommets autour de nous
s’élevèrent jusqu’à 3000 mètres et plus. Très en hauteur, agrippées à des pentes herbeuses vertigineuses et sans route visible pour les atteindre sont construites de grosses maisons blanches
isolées. L’un comme l’autre nous aurions détesté habiter dans ces endroits, cramponnés au balcon de peur de glisser.
Les villages traversés étaient constitués de maisons imposantes aux murs épais, de jolies fresques décorant les façades. A partir de Glorenza, bourg fortifié qui me fit penser à Colmars les
Alpes, on est en haute montagne. Enfin finies les pommes. Ca sentait l’herbe coupée et les prairies étaient abondamment arrosées avec des tourniquets, sans doute en vue d’une deuxième
récolte de foin. Nous faisions une pause dans un bois de mélèzes et tandis que j’écrivais, face à une chaîne de montagne très enneigée pointant à 3 700 m, sous un ciel très sombre, le vent
fraîchit. Nous arrivions en fin d’étape à midi. 30 km avec de tels dénivelés suffisaient amplement. Et si j’étais déçue de ne pas camper au bord du lac j’appréciais finalement le mur du camping
contre lequel nous plantions la tente pour nous protéger de la tempête de vent qui amenait une masse de nuages noire d’encre et plongeait tout dans les ténèbres. L’orage passa sans s’arrêter et
une heure plus tard le temps s’était calmé mais nous avions perdu 15°. Enfermés dans la tente dès 20 h nous sortions les duvets pour la première fois depuis deux mois.
Je déconseillerais décidément cette piste cyclable aux vélos chargés à partir de Glorenza. Elle nous offrit des coups de culs de 16 et 20 % qui nous laissèrent pantelants et suants alors que nous
pouvions apercevoir la route qui montait tranquillement et régulièrement vers le même but.
Dans une de ces passes difficiles où il n’y a pas d’autre solution que de pousser le vélo – ce qui est encore plus épuisant – un cycliste à vide en bavait autant que nous. Je lui montrais notre
bagage en lui disant « c’est dur » et il me fit voir son énorme ventre en me répondant « pour moi aussi ». Un peu plus haut nous sortions bananes et chocolat pour la pause de 10 h. Il était là
aussi, en train de manger du pâté de porc en boite en puisant avec son index. Berk !
La piste a longé le lac Hadler, puis traversé des prairies superbes, abondamment arrosées par les tourniquets, ce qui nous valut quelques bonnes douches, et nous pénétrions en Autriche.
Nous avions atteint notre ultime point (1500 m d’altitude), la grande route descendait comme une folle avec sa flopée de motos, camping-car et voitures familiales en ce premier week-end de
juillet. La Via Claudia Augusta voulait nous dévier par une petite route qui, sur le GPS, tournicotait et semblait monter. Nous hésitions un peu avant de nous résigner à suivre le fléchage et
nous en trouvions finalement fort bien. Cette petite route dévalait en fait sur 7 km un col que nous étions bien contents d’avoir pris dans le bon sens. J’eus une pensée pour le marcheur
rencontré à Brentino et l’imaginai peinant en tirant sa carriole de 40 kg. Ca sentait bon le bois et la route était bordée de fleurs des champs. Et nous nous sommes retrouvés en Suisse pour
quelques kilomètres, en fond de vallée de l’Inn que nous devions suivre désormais.
Ce ne fut ensuite plus que de la descente douce. Les clochers à bulbes étaient couverts de tuiles de bois. Pas de bancs sur les places, plus de coins pique-nique le long de la piste. Nous étions
dans un paysage nickel, rangé (même les vaches n’étaient pas dehors), des jardins impeccables. L’Autriche est un pays riche où l’on ne doit guère apprécier les saucissonneurs. Pas de toilettes
publiques non plus bien sûr.
Le dimanche précédent nous avions partagé la route avec une course cycliste. Cette fois-ci nous empruntions le parcours d’un semi-marathon par un chemin sous bois. Les coureurs allaient aussi vite que nous, à une allure soutenue de 9-10 km/h.
A midi nous étions au pied du Fernpass tant redouté. Assis sur les marches d’une salle polyvalente (toujours pas de bancs dans ces villages) nous avisions un cyclo venant en sens inverse, avec bagages lui aussi. « La piste n’était qu’un chemin de graviers et il fallait pousser » nous dit-il.. Peut-être aurions-nous intérêt à prendre la route. Mais il faisait tellement chaud ! Un panneau « camping » nous fit changer de programme et nous passions l’ après midi de canicule allongés dans un pré au bord d’une rivière et sous l’ombrage d’un saule. La patronne du camping avait un tel accent que je m’imaginais dans la peau d’un étranger muni de quelques mots de Français débarqué au plus profond du Gers.
Une menace d’orage et une petite averse nous empêcha de partir aussi tôt qu’espéré. Et quand nous commencions l’ascension du Fernpass nous nous félicitions à la fois de ne pas l’avoir faite en
pleine chaleur la veille et aussi d’avoir renoncé à la piste et pris la route. La montée était facile et courte, malgré le trafic intense dans les deux sens. Grosses bagnoles, énormes
camping-cars, monstrueuses motos et voitures de sport et camions bien sûr … En ce début juillet il y avait débauche de matos. Quelques jours plus tard nous doublions un vieux bonhomme sur un
tracteur teuf teuf hors d’âge. Et j’espérais que le conducteur n’avait pas un 4X4 flambant neuf dans son garage, que nous avions croisé un pur, un qui refuse.
Même après le col nous quittions la Via Claudia Augusta qui prenait des sentiers forestiers parfois ravinés par les pluies de la veille. A Lermoos, dominé par les 2900 m du Zugspitze, nous
aurions pu nous arrêter mais il n’était que midi. Nous passions la frontière sans nous en apercevoir à Füssen et entrions en Bavière. Fini le Tyrol. J’avais l’impression de ne
pas en avoir vu grand chose et surtout bien peu de chalets et de géraniums.
Il fallait que nous décidions de la suite de l’itinéraire. Allions-nous poursuivre la Via Claudia Augusta jusqu’à Augsburg et rejoindre le Danube – je n’en avais guère envie – ou obliquer vers l’Ouest et rejoindre le lac de Constance et le Rhin ? A l’office du tourisme de Füssen nous découvrions qu’il existait un itinéraire cycliste menant à Lindau. Nous achetions une carte, prenions quelques renseignements et en profitions pour faire un tour dans cette ville typiquement bavaroise, « romantique » disaient les prospectus, avec ses hautes façades colorées et ses fresques. A la recherche de quoi composer le repas du soir je décidais que cette ville n’était absolument pas romantique mais tout simplement chère.
Malgré des hivers rigoureux et très enneigés, la population a l’habitude de se déplacer à vélo. Des garages fermés leur sont réservés en bas des immeubles et des parkings près des
magasins.
Nous quittions les hautes montagnes sous un ciel chargé et par un vent de face glacial pour une région de grandes prairies vallonnées, toujours à travers des villages proprets et fleuris, mais
toujours sans banc. Ne parlons pas de tables de pique-nique dans cette nature pourtant quadrillée de sentiers de randonnées et de pistes cyclables. De fait nous réalisions que, malgré tous ces
cyclorandonneurs et ces marcheurs croisés, seuls, en couples ou en familles, nous n’avions, depuis l’Italie, jamais vu un seul pique-niqueur.
Entré dans un magasin de bricolage par erreur je trouvai étrange que, aux côtés des bottes, outils, sacs de ciments ou vêtements de travail, il y ait un grand rayon de boissons alcoolisées. Notre gros fermier gérant de camping y mangeait une
grosse glace à la vanille. Il était 9 h du matin. Nous avons l’impression d’être dans un monde de plus en plus boulimique.
Les pistes cyclables allemandes, si elles sont appréciables, ont tout de même tendance à nous faire faire n’importe quoi. Rien de plus irritant de jouer aux montagnes russes sur notre piste, à côté d’une route qui descend tranquillement. Et puis soudain on se retrouve sur un étroit trottoir où il sera difficile de croiser un autre vélo ou des piétons. Mais le plus idiot c’est que ces fichues pistes ne cessent de changer de côté de route, nous obligeant à traverser parfois dans des endroits vraiment dangereux, juste à la sortie d’un virage ou en haut de côte, sans aucune visibilité.
Le fléchage qui nous menait au lac de Constance nous sortit pourtant des rails des pistes et emprunta des petites routes campagnardes, souvent dans un paysage de plus en plus ouvert, de prairies
et de vallons très verdoyants. Les grosses bâtisses agricoles étaient toutes sur le même modèle : un corps d’habitation sur deux ou trois étages couvert de bardeaux de bois large et carré, percé
d’innombrables fenêtres et, accolée côté nord, l’étable de pierre surmontée de la grange en bois, deux fois plus longues que l’habitation.
Nous avions beau descendre vers le lac, notre itinéraire ne cessait de monter et descendre de collines herbeuses en vallons boisés. Nous notions de vénérables tilleuls, souvent abritant un crucifix. A plusieurs reprises nous étions prêts à prendre la route directe pour Lindau mais un ou deux autochtones se trouvèrent toujours là pour nous indiquer une petite vicinale accidentée en insistant : « Das is viel schöner ! » (c’est bien plus beau). OK. Onenchiemaischestshön.
Les Seniors sont en forme dans cette région. Nous ne cessions d’être doublés en côte par des vieux – au moins 60 berges !- Mais l’étonnement passé on s’aperçoit qu’ils sont tous électrifiés, leurs vélos sinon eux.
Si à Venise nous visitions avec plaisir l’expo du Douanier Rousseau, de la belle ville de Lindau bâtie sur une île du lac de Constance, nous nous souviendrons surtout de l’expo Emile Nolde. Le
peu d’œuvres accrochées nous laissa sur notre faim mais un film biographique nous retint un bon moment. Nous retrouvions le bonheur de cette peinture fauve et ressortions de la très émus tous les
deux. Et nous reprenions notre piste le long du lac, de quartiers résidentiels à des plages surchargées. Beaucoup trop de monde pour nous . Nous décidions de bifurquer vers les collines, vers un
camping à l’écart indiqué sur la carte. Eh bien si nous avions espéré un petit terrain simple et désert, c’était râté. Nous arrivions dans un complexe de vacances 5 étoiles !
onenchiemaischestcher ! Il faut reconnaître
que, dans les campings allemands, la règle « silence après 22 h » est strictement appliquée et que, même en cette saison de grande affluence, les nuits sont très tranquilles.
La veille j’étais prête à chercher une niche où nous arrêter et sortir pinceaux et tubes de peintures, en montant le lendemain matin sur le bac qui traverse le lac au niveau de Constance, j’étais prête à partir de l’autre côté du monde. C’est incroyable l’effet stimulant que peut me procurer le fait de mettre le vélo sur un bateau ! Nous nous retrouvions donc de l’autre côté, côté Suisse, jusqu’à ce que le Rhin s’échappe de cet immense lac, au niveau de Stein am Rhein, superbe bourgade à la place armoriée. Et vers 15 h nous stoppions devant un petit étal bio self-service et une pancarte « Camping Natuur ». La tente fut plantée à l’orée d’un champs. Il y avait des tables et des bancs à l’abri, deux douches dans une cabane, et le silence, la paix, la solitude. Tandis que je profitais de la table pour écrire confortablement, je ne souhaitais qu’une chose : qu’il ne vienne personne d’autre ce soir-là.
Râté. Deux autres couples à vélo sont arrivés, mais pas dérangeants pour autant
Le 14 juillet nous retrouvions la France et ses merdes de chiens près de Bâle et plusieurs voies s’offraient une fois de plus à nous. L’Euro vélo 6 qui peut nous mener
jusqu’à Nantes, l’Euro vélo 15 qui suit le Rhin jusqu’à Rotterdam, ou bien descendre vers le Jura puis les Alpes. Que de tentations! Nous options pour l’Ouest afin de rejoindre la
Bourgogne en suivant le canal du Rhône au Rhin puis celui du Doubs.